Lorsqu'on veut appliquer ce type d'enseignement en conditions réelles, on est confronté a deux sortes de problèmes : un problème d'appropriation de l'outil par les enseignants et par les étudiants et un problème de création de ressources.
Il est plus facile de s'approprier des exercices que des éléments de cours. Aussi ce problème semble plus aigü pour Platformad que pour APAF. Dans le cadre de Platformad, les enseignants fabriquent un cours en assemblant des leçons préexistantes. Ces leçons étant « atomiques », les enseignants qui les utilisent n'ont pas la possibilité de les personnaliser. Ceci est peu compatible avec le désir des enseignants de faire quelque chose d'un peu personnel.
De plus, un grand nombre d'enseignants n'ont ni les compétences ni la motivation pour s'investir dans le développement des ressources. Bien que les concepteurs prennent soin d'offrir à ces enseignants la possibilité d'utiliser facilement ces nouveaux outils, il est beaucoup moins gratifiant pour un enseignant d'utiliser le travail d'un autre que de développer une contribution personnelle. On comprend ainsi que, en dehors des enthousiastes, il y ait peu d'enseignants qui s'impliquent dans ces nouvelle technologies.
Les étudiants ne se sentent pas non plus à l'aise face à ces nouveaux outils pédagogiques.
Il faut changer les mentalités à tous les niveaux. Pour l'instant, les enseignants et les étudiants se concentrent sur la prise en main de l'outil plutôt que sur la réflexion sur son utilisation.
Pour l'instant, la créativité des enseignants, lors de l'élaboration de leur cours, s'exprime peu. Nous sommes dans une phase de traduction des ressources existantes (polycopiés, exercices papier...) plutôt que dans une phase de création de ressources nouvelles spécifiques à ce nouveau support. Ceci explique peut-être le manque de résultats apparent de ce nouveau type d'enseignement mais n'a pas d'implication pour son essor futur.